Une tenue des Etats Généraux pour une presse congolaise à la fois viable et fiable
Le Centre Catholique Nganda, à Kintambo, est en train de servir de cadre, depuis mercredi 26 janvier 2022, à la tenue des Etas Généraux de la Communication et Médias congolais, assisses dont l’inauguration a eu lieu mardi 25, dans l’auditorium de l’Hôtel du Fleuve, par le Chef de l’Etat lui-même, Félix-Antoine Tshisekedi.
‘’Quelles perspectives à l’heure du numérique face aux défis du développement ?’’, c’est la question que propose le thème de ces assises de 4 jours qui vont se clôturer vendredi 28 du mois en cours.
Dans son discours inaugural, le Chef de l’Etat de la République Démocratique du Congo dit avoir pris l’option de faire de ces Etats Généraux un gage pour la démocratie congolaise, via une presse à la fois libre et plurielle.
Comme pour fournir une réponse de principe à la question ci-haut proposée, Félix Tshisekedi préconise en premier lieu, et en vue de sa viabilité, l’assainissement, sur le plan économique, de tout le paysage médiatique congolais. Et pour ne pas que la presse congolaise rate le train de la révolution numérique, le premier citoyen de la RDC propose l’arrimage de cette dernière sur l’état actuel de la technologie mondiale. Ce qui y va en même temps de sa fiabilité (Note de la rédaction).
‘’Les médias sont un instrument important qui ne peut être laissé sans encadrement’’, rassure le garant des institutions congolaises, dont le 4è pouvoir, à sa savoir la corporation des hommes de médias.
A en croire Patick Muyaya Katembwe, Ministre congolais de la Communication et Médias, ces Etats Généraux arrivent à l’heure du changement de l’écosystème médiatique. Donc, foi sur ses propos, il est question, pour les acteurs des médias congolais, toutes rédactions confondues, de s’adapter au changement amorcé, d’évaluer ensemble le chemin parcouru et de scruter l’avenir de la presse congolaise avec des idées d’ensemble.
Pour l’homme d’Etat en charge des médias congolais, ces Etats Généraux marquent le début d’un dialogue intergénérationnel, entre ceux qui sont entrés dans le paysage médiatique congolais vers ses premières heures et ceux qui viennent d’y accéder à l’heure du numérique.
Eric Tshikuma, rapporteur général des travaux préparatoires de ces assises, qui ont eu lieu depuis décembre de l’année passée, parle de ces dernières comme étant inscrites à l’actif du mandat du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi. Ses mots croisent ceux du Chef de l’Etat là où il parle d’assainir le secteur de la presse ainsi que celui de la publicité, avec un coup d’œil sur le cadre légal qui doit être revisité de fond en comble.
Le point d’intersection de son discours avec celui du Ministre de la Communication et Médias, c’est là où il propose que soit jeté un regard rétrospectif sur les pratiques de la presse congolaise en vue de dégager les perspectives d’un avenir certain.
Christophe Tito Ndombi, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, que nous avons croisé, à l’issue des discours, sur la première marche palière de l’hôtel du Fleuve, nous a fait l’honneur de nous faire part de ses propos.
‘’Il faut une nouvelle loi qui soit conforme au contexte actuel où nous devons nous adapter au développement technologique’’, a-t-il à juste raison ‘’emboîté’’ la voix à Eric Tshikuma.
Le numéro un du CSAC n’a pas ménagé ses mots pour nous parler, comme même regard avec le Chef de l’Etat, de là où se trouve le plus grand problème qui se pose à nos médias.
‘’C’est le manque de viabilité’’, a-t-il souligné.
Tito Ndombi qui renchérit : ‘’Nous devons avoir des médias viables ; au cas contraire, nous serons toujours en train de nous plaindre ’’.
Le régulateur des médias de la République Démocratique du Congo propose que soient améliorées les conditions sociales et du travail du journaliste congolais en vue d’aider la RDC à avoir une presse somme toute professionnelle.
‘’Cela passe par un cadre juridique approprié’’, rappelle-t-il avant d’émettre le vœu de voir assaini l’environnement dans lequel travaille à l’heure actuelle le journaliste de la République Démocratique du Congo.
St. G.E.